Avignon est le siège de la papauté de 1309 à 1378. La ville accueille tour à tour les papes Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI. Lors du couronnement de Clément V, la tiare tombe par terre et une émeraude de cinq cents carats se détache. Elle disparaît. À jamais! On la cherche encore sept cents ans plus tard. C’est du moins le sujet du thriller pontifical de Claude Mossé, L’Émeraude du Pape.
Qui s’est emparé de la fabuleuse émeraude? Mystère! En 2009 des hommes liés à des sociétés secrètes – Nouveau temple, Opus Dei, sectes en marge de la franc-maçonnerie – décident de retrouver ce joyau auquel on prête des pouvoirs surnaturels. Quelques indices recueillis au fil du temps suffiront-ils pour mettre la main sur cette émeraude exceptionnelle? Chacun s’y emploie, mettant tout en œuvre: meurtres, vols, intrigues…
Tout au long du roman, on apprend que l’émeraude disparue revêt des propriétés qui en font un objet de convoitise incommensurable. Elle protégerait celui qui la détient de «tous les périls auxquels un homme peut être exposé». Qui la possède est «assuré de vivre longtemps, de ne manquer ni de pain ni de vin, de n’avoir jamais à connaître échec ni humiliation». Cette émeraude, parmi les plus grosses et les plus pures inventoriées, «aurait le don de protéger son détenteur de toute influence maléfique, de lui assurer santé, fortune et longue vie».
L’émeraude du pape Clément V pesait près de cinq cents carats. De toute évidence, le bijou aurait «des propriétés miraculeuses» et «le pouvoir de faire gagner à son possesseur toutes les causes, même les moins avouables». Inutile d’ajouter qu’on lui prête d’étonnantes vertus… aphrodisiaques. Un voile plane néanmoins sur cette émeraude.
Pourquoi? Parce que ceux qui accomplissent les miracles deviennent des saints, alors que ceux qui croient à certains pouvoirs surnaturels sont depuis des siècles accusés de sorcellerie.
Pendant trois cents pages, des clans s’opposent et ne reculent devant rien à Avignon, mais aussi à Rome, New York, Genève, en Irlande, au Vatican où s’enchaînent les rebondissements et les coups de théâtre. L’ouvrage entremêle allégrement l’actualité et le passé, personnages réels et héros de fiction, tout en respectant la vérité historique. Il est question tantôt de la Banque Ambrosiano et de ses scandales, tantôt de la bibliothèque vaticane où des documents de trois siècles ont disparu des rayonnages.